Les huiles minérales sont des liquides huileux incolores, presque insipides, insolubles dans l’eau et huileux. Il s’agit de mélanges complexes d’hydrocarbures dérivés du pétrole brut. Les huiles minérales sont solubles dans de nombreux solvants organiques (p. ex. benzène, chloroforme, disulfure de carbone, éther diéthylique et éther de pétrole). Ils sont incompatibles avec les oxydants forts (par exemple, l’acide nitrique ou le peroxyde d’hydrogène concentré).

Il existe de nombreux types d’huiles minérales. Pour éviter toute confusion, le Chemical Abstracts Service (CAS) a attribué des numéros d’enregistrement uniques aux types d’huiles minérales. Lorsque l’information contenue dans l’article fait référence à un type d’huile minérale, le numéro CAS du type sera utilisé pour indiquer à quelle huile minérale il est fait référence. Parmi les huiles minérales courantes, mentionnons l’huile nujol (8012-95-1), la paraffine liquide ou le kérosène désodorisé (8020-83-5), l’huile minérale blanche (8042-47-5) et les distillats moyens de pétrole hydrotraités (64742-46-7).

Huiles minérales blanches (8042-47-5)

Les huiles minérales blanches sont pratiquement inodores. Il s’agit d’hydrocarbures saturés dont le nombre de carbones varie principalement de C15 à C50 et qui sont de qualité médicinale lourde, de qualité médicinale légère et de qualité technique. Les huiles minérales blanches vont de non irritant à légèrement irritant pour les yeux et la peau. Les huiles médicinales ont un point d’éclair de 185 à 122 degrés Celsius (365 à 430 degrés Fahrenheit), et les huiles techniques ont un point d’éclair de 171 à 185 degrés C (340 à 365 degrés F). Ils peuvent accumuler une charge statique par agitation ou lorsqu’ils sont versés et peuvent flotter sur l’eau. Le point d’ébullition de l’huile minérale blanche est de 218 à 643 degrés C (217 à 642 degrés C).

Paraffine liquide (8020-83-5)

La paraffine liquide est légèrement toxique par ingestion et est un irritant pour la peau et les yeux. Il a un point d’éclair de 195 degrés C (195 degrés C), une température d’auto-inflammation de 338 degrés C (338 degrés C) et une densité de 0,845.

Huiles de Nujol (8012-95-1)

Les huiles deujol sont des irritants pour la peau et les yeux. L’inhalation d’huiles de nujol peut causer une pneumonie lipidique, avec toux et œdème pulmonaire. Leur ingestion peut causer des selles lâches, des douleurs abdominales, de la diarrhée, des nausées et des vomissements. Ils peuvent causer une dermatite, une inflammation des follicules pileux et de l’acné après une exposition prolongée ou répétée de la peau. Le point d’éclair des huiles nujol varie de 77 à 135 degrés C (170 à 275 degrés F) ; la température d’auto-inflammation varie de 260 à 371 degrés C (500 à 700 degrés F). Les huiles Nujol d’une densité de 0,83 à 0,86 sont considérées comme légères, et celles de 0,875 à 0,905 sont considérées comme lourdes.

Distillats moyens de pétrole hydrotraités (64742-46-7)

L’inhalation de brouillard ou de brouillard de distillat de pétrole moyen hydrotraité peut causer des maux de tête, des nausées, des bourdonnements d’oreilles et de la faiblesse. Le point d’éclair pour eux varie de 129 à 135 degrés C (264 à 275 degrés F) ; le point d’ébullition, de 256 à 295 degrés C (492 à 563 degrés F).

Cancérogénicité

Les huiles minérales non traitées et légèrement traitées sont considérées comme cancérigènes pour l’homme par l’État de Californie, le National Toxicology Program des États-Unis et le Centre international de recherche sur le cancer. Les huiles minérales hautement raffinées sont considérées comme non classifiables du point de vue de leur cancérogénicité pour l’homme par le CIRC. Dans l’Union européenne, les distillats moyens de pétrole hydrotraités sont classés comme cancérigènes, à moins que l’historique complet du raffinage ne soit connu et qu’il puisse être démontré que la substance à partir de laquelle une huile est produite n’est pas cancérigène.

Pour approfondir : 1, 2, 3, 4.

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