En Afrique, le tambour est un moyen de communiquer à travers les distances, mais aussi un élément vital dans les rituels religieux et communautaires. Chaque tribu affiche ses propres styles de tambours ainsi que ses propres tambours traditionnels. Le tambour le plus courant en Afrique est un membranophone, c’est-à-dire un tambour dont le corps creux est coiffé d’une tête en parchemin. Ce type de tambour crée le son à travers une membrane tendue et vibrante.

Types de tambours

Les types familiers de tambours africains comprennent le tambour parlant, le djembe, le ngoma, le doumbek et le sakara. Le tambour parlant a la forme d’un sablier et est populaire en Afrique de l’Ouest. Il a été utilisé lors de cérémonies de groupe, selon la BBC. Des cordes de cuir sont attachées à une peau d’animal tendue – la tête à chaque extrémité du tambour – et s’étendent sur tout le corps du tambour. Les musiciens modèrent la hauteur en serrant ou desserrant les cordes. Le djembé, connu sous le nom de tambour de guérison, est apparu pour la première fois au 12ème siècle au Mali. Capable d’une large gamme tonale, ce tambour en forme de gobelet peut produire une triade de sons majeurs et n’a pas besoin de tambours d’accompagnement.

Le tambour ngoma d’Afrique de l’Est est construit en bois souple et enveloppé de peau de vache. Selon la taille, les sons vont de la basse à la claque. Le petit doumbek est un tambour en forme de calice joué en Afrique du Nord, en céramique. Les musiciens produisent des sons de résonance en tapotant des doigts sur la peau du tambour. Un tambour nigérian tenu à la main joué avec des bâtons, le sakara, est fabriqué à partir d’une base d’argile avec une peau de chèvre tendue sur le dessus. Il se décline en quatre tailles, du petit Atele au grand Iya-Alu.

Construction

Les tambours africains sont généralement sculptés dans des bûches de bois ou fabriqués avec des bandes de bois fixées par des cerceaux en fer. Leur tête est constituée de peaux d’animaux séchées et étirées. Les autres matériaux utilisés pour la base sont l’argile, le métal et la calebasse, ou les calebasses évidées. Aujourd’hui, les musiciens fabriquent des tambours à partir de boîtes de conserve et de contenants d’huile, rapporte la redoutable bibliothèque.

Utilisation en communication

Avant le télégraphe et la radio, les tribus africaines utilisaient des tambours pour transmettre des messages. Des tambours réguliers peuvent être entendus sur trois ou quatre miles, mais un tambour extraordinaire peut être entendu à 25 miles de distance, selon le Dr Albert Irwin Good, un missionnaire presbytérien au Cameroun, comme rapporté par le magazine Time.

Comment jouer

La plupart des tambours africains sont joués avec les mains et les doigts. Alors que le son de basse est produit en frappant le milieu de la batterie, un son ouvert est accompli en tapotant entre le centre et le bord de la batterie, selon Experience Africa. Un troisième son est une claque, qui est produite par une main en coupe frappant le tambour du bout des doigts.

Polyrythmie

La musique africaine se caractérise par l’entrelacement complexe de rythmes opposés, connus sous le nom de polyrythmes. Des couches de rythmes différents sont jouées simultanément, conférant ainsi à la musique africaine un grand dynamisme. En revanche, la musique classique européenne fait preuve de complexité dans les harmonies, rapporte Ancient Future.

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