La violence domestique est, dans une très large mesure, un problème social. Des féministes comme Abbott et Wallace soutiennent depuis longtemps que la question est une affaire publique plutôt que privée. Les médias de masse ont un double effet sur le problème de la violence domestique, dépeignant la violence domestique comme des incidents isolés, tandis que d’autre part, ils en font une question de débats publics et politiques.

Histoire

Avant les années 1990, les médias de masse faisaient peu de reportages sur la violence domestique, alors qu’historiquement, la violence au foyer était une affaire privée. Même aux XVIIIe et XIXe siècles, elle a reçu un soutien juridique. Le dicton « une règle de base » vient d’un jugement juridique selon lequel un homme pouvait légalement battre sa femme avec un bâton, à condition qu’il ne soit pas plus épais que son pouce. La société patriarcale et les notions religieuses selon lesquelles les femmes sont moins spirituelles que les hommes ne font pas seulement de la violence domestique une affaire privée, elle lui donne une sanction légale. Selon Abbott et Wallace, les féministes ont fait campagne contre les attitudes patriarcales et ont remis en question la représentation des femmes dans les médias, soit comme mère ou comme prostituées, et disent que celles-ci incitent à la violence contre leur sexe.

Considérations

Depuis le début des années 1990, les campagnes féministes et les reportages des médias de masse ont fait passer la violence domestique d’une question purement privée à une question publique. Les rapports des médias de masse sur la violence conjugale soulignent la nécessité d’un changement d’attitude et, peut-être, d’un changement de la loi, car la plupart des condamnations pour violence conjugale reposent uniquement sur les témoignages des victimes. Selon Ferrand Bullock et Cubert, le problème est que les médias considèrent la violence domestique comme des incidents isolés, alors que la plupart des survivants ont enduré des mois, voire des années, d’actes de violence répétés.

Avantages

Les avantages des reportages des médias de masse sur la violence domestique en ont fait une question de débat public, malgré les problèmes de reportage. Plus important encore, selon Morrison et Biehl dans la préface de leur livre, les groupes de femmes ont fait campagne sur la violence domestique pendant des années pour en faire une préoccupation politique sérieuse. On peut soutenir que les reportages des médias de masse ont eu un certain effet sur la façon dont la police traite les cas de violence familiale. Au Royaume-Uni, de nombreux services de police ont une unité spécialisée dans la lutte contre la violence familiale qui aide les femmes à trouver un endroit sûr loin de leur partenaire violent.

Effets

Bien qu’il y ait certains effets positifs de la représentation de la violence domestique dans les médias de masse, selon une étude réalisée en 2009 sur la télévision et la violence entre partenaires, certains reportages ont eu pour effet de promouvoir la violence des chats et des meurtres. L’étude a conclu que les journalistes avaient besoin d’une sorte de guide sur la façon dont la violence et les meurtres entre partenaires étaient signalés afin d’éviter les effets négatifs potentiels que le signalement peut avoir sur le public. Les auteurs soutiennent qu’il est manifestement nécessaire d’élaborer un guide de style journalistique afin de déterminer quel type d’information est recommandé en raison des effets positifs ou négatifs potentiels.

Potentiel

Abbott et Wallace ont soutenu qu’au fil des siècles, les femmes ont été présentées dans les arts comme des vierges ou des prostituées. Les publicités télévisées poursuivent ces représentations, depuis les femmes à la maison qui font la promotion des détergents jusqu’aux images suggestives des filles dans la publicité des voitures. Une étude de 2009 a révélé que les médias peuvent avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur le comportement des personnes qui regardent ou lisent, ce qui montre une relation directe entre les médias et certains types de violence domestique.

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