Les entrevues policières ont l’air très cool à la télévision, avec la routine traditionnelle du bon flic/mauvais flic, mais dans la vraie vie, elles sont une tentative beaucoup plus sérieuse de psychologie comportementale. La réalité est que peu de criminels avouent réellement au cours d’une entrevue avec la police, et toute information récupérée est inutile sans preuve à l’appui. Pour cette raison, l’élément essentiel qui motive une entrevue policière est d’obtenir de l’information qui demeure inconnue en raison du manque de preuves. La plupart des techniques utilisées dans le processus d’entrevue sont donc orientées vers l’extraction de cette information inconnue.

Accusation

Le ton général d’une entrevue policière efficace en est une d’accusation. La nature accusatoire de l’entrevue n’a pas besoin d’être directe ; elle peut s’exprimer dans le ton général de la confrontation ainsi que par des questions individuelles. Le but de la nature accusatoire est de créer de l’anxiété chez tout sujet d’entrevue qui ment. Sauf dans le cas rare des vrais sociopathes, la plupart des personnes qui tentent de dissimuler des informations vivent un conflit intérieur, et les policiers sont formés pour repérer les signes que ce conflit a lieu.

Suggérer une punition

Une technique d’entrevue policière très efficace consiste à demander au suspect ce qui devrait arriver à la personne qui a commis le crime faisant l’objet de l’enquête. Le concept est basé sur la psychologie de l’instinct de conservation. Une personne innocente est plus susceptible de suggérer qu’une personne coupable soit punie. La personne coupable peut plutôt suggérer qu’au lieu d’être punie, la personne devrait recevoir une forme d’aide, comme du counselling, et suggérer que le crime a été commis parce que le suspect était malade plutôt qu’à cause d’un mal inhérent.

Détecter la confiance

Une technique importante lors de l’interrogatoire de police consiste à vérifier la confiance du suspect. On peut poser des questions qui révèlent comment le suspect s’attend à ce que les choses tournent pour lui personnellement. Les innocents ont tendance à exprimer beaucoup plus d’assurance qu’ils seront disculpés que les coupables. Ce manque de confiance peut ne pas se traduire par une différence explicite par rapport aux suspects innocents, mais les policiers sont formés pour repérer les indices subtils qui révèlent la nervosité quant à l’issue de l’enquête.

Questions directes

Conformément à la nature accusatoire de telles entrevues, la police conservera une question directe sur la perpétration d’un crime pour plus tard dans l’entrevue. Une question soudaine comme « Avez-vous commis ce meurtre ? » est beaucoup plus susceptible de renverser les coupables que les innocents. Un innocent répond presque toujours très rapidement et directement à la négative. La personne coupable est beaucoup plus susceptible de répondre de façon évasive au début avec une réponse telle que « Est-ce que vous m’accusez de commettre un meurtre ? Le caractère évasif de la réponse peut varier, mais ce que la police recherche vraiment, c’est l’absence d’un déni rapide et sincère.

Langage corporel

Il est important que le policier ait l’air d’avoir le contrôle et la confiance en tout temps. De nombreux policiers trouvent très utile d’avoir l’air d’en savoir plus qu’ils ne le laissent entendre. Moins un suspect est sûr de ce que la police sait, plus il est susceptible de commettre une erreur en disant trop de choses ou en se contredisant.

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