La psychologie humaniste n’est pas tant une branche de la discipline psychologique qu’une façon de voir la pensée et le comportement humains. La théorie humaniste est née en réaction à d’autres écoles de pensée psychologique, mais s’appuie aussi sur l’héritage de la philosophie ancienne et de la Renaissance pour placer l’individu et les choix de l’individu au centre de sa pensée.

Origines

La théorie humaniste est parfois appelée « troisième force » ou « troisième voie » en psychologie. Le nom fait référence à deux écoles de pensée antérieures : la première est l’approche psychodynamique caractérisée par des pionniers psychologiques tels que Freud et Jung, tandis que la seconde fait référence aux théories des comportementalistes tels que B.F. Skinner. Les premiers psychologues humanistes comme Carl Rogers et Abraham Maslow estimaient que ces approches étaient trop déterministes et négligeaient à la fois le rôle de l’individu dans ses choix et ses expériences subjectives.

Concepts de base

Les principes de base de la théorie humaniste ont été exprimés dans ce que l’on appelle les cinq postulats de base de la psychologie humaniste. Ces postulats ont légèrement changé au fil du temps mais restent fondamentalement similaires à ceux exprimés pour la première fois par le psychologue James Bugental en 1964. Le premier postulat de la psychologie humaniste affirme que « l’être humain, en tant qu’être humain, a préséance sur la somme de ses parties. Ils ne peuvent pas être réduits à des composants. » D’autres postulats mettent l’accent sur le rôle de la société, la conscience de soi et la créativité dans la pensée humaine.

Méthodes

Alors que la psychologie du comportement dépend fortement des méthodes de laboratoire, la psychologie humaniste a tendance à adopter une approche plus holistique. La théorie humaniste s’intéresse à la perception qu’ont les gens du monde et d’eux-mêmes, ce qui signifie que les méthodes d’entrevue sont une caractéristique commune à la recherche et à la thérapie. Les psychologues humanistes croient que les méthodes quantitatives ne parviennent pas à saisir la complexité de la vision du monde de l’individu. Les méthodes thérapeutiques humanistes sont souvent appliquées non seulement aux personnes souffrant de problèmes mentaux, mais aussi aux personnes en bonne santé qui veulent développer leurs capacités de résolution de problèmes ou maintenir l’équilibre mental.

Moralité

Une caractéristique inhabituelle de la théorie humaniste est que, contrairement aux approches comportementales ou même psychodynamiques, elle a une forte composante morale. La psychologie humaniste croit que l’individu, plutôt que d’être à la merci de pulsions inconscientes, a la capacité de faire des choix et de penser de façon créative. Étant donné que les individus peuvent prendre des décisions, ils ont la responsabilité d’en prendre de bonnes. La théorie humaniste soutient qu’il est naturel pour les humains de vouloir grandir, d’exprimer leur créativité et de réaliser leur potentiel, ce qu’ils considèrent comme une tendance vers la bonté inhérente.

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