Le chômage, en particulier le chômage soutenu, a des effets à la fois évidents et subtils sur les individus, les communautés, les familles, les entreprises et les entités politiques. L’impact se fait sentir aux niveaux personnel, communautaire et même national, les individus et les familles étant les plus touchés par les effets émotionnels, psychologiques, spirituels et physiques. Les chiffres du chômage, si secs et si éloignés de ceux qui travaillent, peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour ceux qui sont sans emploi. Ces mêmes chiffres sont à l’origine de décisions commerciales et politiques qui créent un cercle vicieux de prophéties auto-réalisatrices — pertes d’emplois suivies de ralentissements économiques suivis de nouvelles réductions d’emplois.

Économique/Politique

Il est difficile de séparer les impacts économiques et politiques d’un taux de chômage élevé dans une société, les deux étant entrelacés et interdépendants à tant de niveaux. Les décisions politiques prises au niveau macroéconomique pour faire face à la hausse du chômage – plans de relance, prolongation des prestations de chômage, renflouements ciblés par l’industrie – ont des conséquences à la fois intentionnelles et non intentionnelles. Dépenser des fonds publics pour stimuler l’économie et, à son tour, créer des emplois, peut (ou non) produire des résultats à court terme, mais les retombées accompagnent souvent de telles décisions. Le déficit national, de même que la dette, augmente et le PIB diminue, ce qui crée de la nervosité chez les investisseurs et une réticence à jeter de l’argent bien après le mal. Les discussions politiques portent sur l’augmentation des impôts pour financer des déficits sans cesse croissants, la paralysie des investisseurs, le gel des capitaux et l’affaiblissement de la capacité des entreprises à planifier leur expansion et à embaucher des travailleurs. Les impôts augmentent en réaction – vous l’avez deviné – à la baisse des recettes fiscales et à l’augmentation des dépenses publiques. La production économique chute à mesure que moins de personnes travaillent et perdent la capacité d’acheter des biens et des services. Les efforts de stimulation de bonne foi comme le programme de voitures pour les petites voitures – conçu pour stimuler les ventes de voitures neuves et sauver l’industrie automobile en déclin – ont un effet délétère en augmentant le prix des voitures d’occasion (en réalité, de nombreuses  » cassettes  » sont des voitures utilisables et revendables qui ont été détruites), ce qui limite encore davantage la capacité d’une classe ouvrière déjà désemparée d’acheter des moyens de transport abordables.

Mental/physique/émotionnel/physique/émotionnel

Bien que l’on manque de données empiriques pour tirer des conclusions scientifiques concernant la Grande Dépression, des données anecdotiques suggèrent que les gens dans les années 1930 – lorsque le taux de chômage approchait parfois les 30 pour cent – ont souffert des mêmes maladies que les chômeurs d’aujourd’hui. L’insomnie, l’anxiété et la dépression sont des compagnons constants pour de nombreuses personnes sans emploi, surtout chez les hommes. L’estime de soi s’effondre également, en particulier chez les hommes qui n’ont pas ou peu de soutien familial. Les visites chez le médecin augmentent, l’utilisation des médicaments augmente et le taux de maladie est beaucoup plus élevé que chez les hommes qui ont un emploi. Les enfants deviennent déprimés, absorbant souvent beaucoup plus de la morosité et de la négativité des parents qu’on ne peut l’imaginer. Les notes chutent souvent et les absences à l’école augmentent. La conscience de soi et l’estime de soi de nombreux enfants sont directement liées au sentiment d’estime de soi de leurs parents.

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