Les coureurs frappés par les coups durs infligés par l’asphalte peuvent trouver un réconfort dans les pistes de course en paillis, qui utilisent des copeaux de bois broyés ou des particules de caoutchouc pour mieux amortir les chevilles et les genoux fatigués. Cependant, les pistes de paillis posent des problèmes qui leur sont propres, et le confort supplémentaire peut ne pas valoir les risques potentiels pour la santé.

Exposition aux produits chimiques

De nombreuses voies de roulement à paillis comportent de minuscules particules de caoutchouc provenant de pneus recyclés. Bien qu’elles soient douces et amortissantes, ces particules contiennent des dangers cachés comme le plomb et d’autres toxines nocives. Lorsque les microbes du sol commencent à décomposer le paillis, les particules de caoutchouc en décomposition libèrent ces toxines dans l’environnement.

La Station d’expérimentation agricole du Connecticut a mené une étude en laboratoire sur les particules de paillis de caoutchouc et a découvert que jusqu’à deux douzaines de produits chimiques ont été libérés pendant la décomposition, y compris des composés nocifs comme le benzothiazole, un irritant pour la peau et les yeux ; butylhydroxyanisole, un cancérogène reconnu ; le n-hexadécane, un irritant grave ; et le 4-(t-octyl) phénolthe, une substance corrosive qui détruit les muqueuses. L’exposition répétée et prolongée à ces produits chimiques pourrait poser une grande variété de risques pour la santé, depuis les réactions allergiques et les problèmes de développement neurologique jusqu’au cancer.

Irritation respiratoire

Courir sur des pistes de paillis pose un risque accru d’irritation respiratoire. Le simple fait de courir fait remonter les particules de caoutchouc et la poussière des pneus, tandis que l’effort physique intense crée le besoin d’une respiration parfois profonde et laborieuse. Cette combinaison entraîne un risque accru d’inhalation des particules dangereuses, ce qui non seulement entrave les performances, mais présente également de graves problèmes de santé. Par temps extrêmement chaud, le paillis de caoutchouc peut même produire une odeur nauséabonde qui peut compliquer davantage la respiration.

Coup de chaleur

Bien que courir sur de l’asphalte chaud puisse être drainant, les chenilles de paillis en caoutchouc n’apportent que peu de soulagement. Le Dr Curtis E. Swift de l’Université de l’État du Colorado a mené une étude qui a révélé que le paillis de caoutchouc peut produire des températures allant jusqu’à 78 degrés C. Les coureurs doivent se rappeler de rester hydratés sur les pistes de paillis pour prévenir les coups de chaleur. Les températures de surface élevées peuvent également s’avérer taxantes pour les chaussures et les pieds.

Érosion

Les conditions météorologiques et autres conditions environnementales peuvent également limiter l’efficacité des chenilles de paillis de caoutchouc. De fortes pluies et des vents forts peuvent disperser les particules de caoutchouc. En comparaison, les matériaux organiques comme les copeaux de bois ont tendance à s’agglutiner lorsqu’ils sont mouillés ou en pleine décomposition, ce qui les aide à rester en place. Comme ils n’ont pas les mêmes propriétés de cohésion, les particules de paillis de caoutchouc peuvent se détacher de la piste et s’étaler dans le temps, ce qui réduit leurs qualités d’absorption des chocs et nécessite plus d’entretien.

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