Le système des tribunaux de la Couronne a été créé par la Loi sur les tribunaux de 1971. Il s’agit d’un tribunal qui a plus de pouvoir de condamner les contrevenants graves que le tribunal des petits magistrats. Le tribunal de la Couronne traite les affaires pénales graves, les actes d’accusation et les appels qui peuvent émaner des tribunaux de première instance. Ces crimes comprennent les infractions sexuelles, le meurtre, le vol qualifié et le chantage qui ont été commis par un adulte ou un mineur. Les tribunaux de la Couronne ont divers avantages et inconvénients.

Taux d’acquittement plus élevés

L’un des avantages des tribunaux de la Couronne est qu’ils ont des taux d’acquittement inférieurs à ceux des tribunaux de première instance. Contrairement aux tribunaux de première instance, les tribunaux de la Couronne ont un jury qui délibère longuement sur les faits d’une affaire avant qu’une décision de justice ne soit rendue. Les décisions du jury, combinées à celles du juge, contribuent à abaisser les taux de condamnation pour le bien de la condamnation. Dans les tribunaux de première instance, les décisions sont prises uniquement par le magistrat président et ces décisions ne favorisent pas toujours le défendeur.

Appels

Si la cour de la Couronne vous acquitte d’une infraction et que le Service des poursuites de la Couronne (SPC) interjette appel devant la cour d’appel et gagne sur une question de droit, votre acquittement demeurera le même. Une question de droit concerne la façon dont le juge a interprété le droit. Cela signifie que si la Cour de la Couronne décide que les faits entourant votre cas sont exacts et non contestés, alors aucun appel ne peut annuler votre acquittement. Au contraire, une décision rendue par le tribunal d’instance et portée en appel par le CPS à la Haute Cour peut être annulée et vous pouvez être condamné.

Juge contre magistrat

Les tribunaux de la Couronne sont présidés par un juge qui a une formation et des qualifications juridiques. C’est un avantage parce qu’il est mieux placé pour comprendre le droit et prend donc des décisions plus éclairées que ne le ferait un magistrat. Les magistrats n’ont généralement pas de qualifications juridiques, même s’ils président des affaires judiciaires. Ils reçoivent des conseils juridiques de la part des greffiers concernant des questions de droit et, par conséquent, ils peuvent ne pas être en mesure de prendre des décisions très éclairées.

Retards

Un inconvénient majeur de la cour de la Couronne est les délais rencontrés. En raison de la complexité ou de la gravité des cas traités par le tribunal de la Couronne, le processus peut être long. Cela peut avoir un effet sur les témoignages directs, car les témoins peuvent oublier certains des événements dont ils ont été témoins sur les lieux d’un crime. Les défendeurs ont également droit à la célérité dans leurs affaires, et les retards peuvent entraver la pleine réalisation de ce droit.

Punition

Par rapport au tribunal de première instance, le tribunal de la Couronne peut prononcer la peine maximale et les amendes dans tous les cas qu’il traite. Le tribunal de première instance ne peut imposer une peine maximale de six à douze mois de détention, tandis qu’un tribunal de la Couronne peut condamner un contrevenant à des années de prison. Cela peut être désavantageux pour un défendeur qui choisit de faire entendre sa cause devant le tribunal de la Couronne plutôt que devant un tribunal de première instance dans l’une ou l’autre affaire. Il risque une peine plus lourde s’il est condamné pour une affaire criminelle devant un tribunal de la Couronne. « Les affaires  » l’une ou l’autre  » sont celles qui peuvent être jugées par le tribunal de la Couronne ou le tribunal de première instance.

Frais juridiques

L’aide juridique est disponible pour les accusés qui prétendent ne pas avoir les moyens de payer les frais de justice. Il s’agit notamment des bénéficiaires de l’aide sociale ou de la pension de l’État et des personnes âgées de moins de 18 ans. Toutefois, le tribunal de la Couronne a le pouvoir de rendre une ordonnance de recouvrement des frais de défense (RDCO) à l’encontre du défendeur s’il est reconnu coupable. Cela signifie que le défendeur paiera les frais de défense et de poursuite si le juge le juge l’estime approprié. Au contraire, le tribunal de première instance n’ordonne pas aux défendeurs de payer ces frais.

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