Les pratiques éthiques de gestion des déchets devraient être moralement correctes et perçues comme justes et équitables par tous les segments de la société. Les coûts et les responsabilités réels de chaque phase de l’élimination des déchets devraient être identifiés. Les principes généraux de l’éthique de la gestion des déchets sont une déclinaison des principes du développement durable, qui ont été formalisés dans une certaine mesure par une série d’initiatives des Nations Unies, à commencer par le « Rapport Brundtland de 1987, Notre avenir à tous ».

Évaluation environnementale

Les principes éthiques exigent que, pendant la phase de planification d’un projet, les effets nocifs potentiels des déchets à produire pendant sa durée de vie soient évalués et réduits au minimum. Il est de la responsabilité éthique du promoteur d’identifier toutes les parties qui pourraient être touchées, de les informer des effets des déchets, de solliciter leurs commentaires et de les prendre en considération dans la planification et la mise en œuvre. Les audiences publiques visant à expliquer le cycle de vie complet des déchets et à recueillir les commentaires du public sont très importantes.

Pollueur-payeur

L’un des principes fondamentaux de la gestion éthique des déchets est que c’est le pollueur qui paie pour le programme de gestion des déchets ainsi que pour l’assainissement, et non le contribuable. De plus, il incombe au promoteur de démontrer qu’une technologie, une pratique ou un produit particulier est sécuritaire et d’en assumer les coûts. Le promoteur est responsable du coût total d’une entreprise, y compris la gestion des déchets, ce qui favorise l’efficacité, une répartition réaliste des coûts et détermine le coût réel des biens ou des services. Le principe du pollueur-payeur (PPP) est largement reconnu dans le droit international de l’environnement.

Les générations futures

L’un des principes de l’élimination éthique des déchets est que les générations futures ne devraient pas supporter un fardeau injuste lorsqu’elles gèrent les déchets produits par leurs ancêtres. S’il est reconnu que, tout au long de l’histoire, les avantages et les responsabilités ont été transmis aux générations successives, il existe certains types de déchets qui sont toxiques pendant une période excessivement longue et très coûteux à gérer en toute sécurité. La production des déchets devrait concevoir les installations d’élimination de telle sorte qu’elles n’exigent aucun contrôle institutionnel ou un contrôle institutionnel minimal après la fermeture. Cependant, une considération qui va à l’encontre de cette exigence est que les générations futures pourraient vouloir avoir accès aux déchets parce qu’elles ont soit trouvé une utilisation pour ces déchets, soit découvert un moyen de les rendre inoffensifs.

Stabilité sociétale future

Le producteur de déchets ne devrait pas supposer qu’une structure sociétale stable sera maintenue pendant toute la période au cours de laquelle les déchets sont toxiques et dangereux. Les déchets nucléaires, par exemple, resteraient toxiques pendant des dizaines de milliers d’années, une période au cours de laquelle les civilisations se sont élevées et ont disparu. Au cours de ces périodes, un effondrement de la société par la guerre ou d’autres bouleversements rendrait impossible le contrôle ou la surveillance de l’ingénierie. Cela met de nouveau l’accent sur l’exigence selon laquelle le site d’élimination doit faire l’objet d’un contrôle minimal après la fermeture.

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