En 1642, l’antagonisme entre le roi d’Angleterre, Charles Ier, et le Parlement s’est transformé en guerre civile. Chaque partie a donné à l’autre un surnom désobligeant. Les royalistes appelaient les parlementaires « têtes rondes », tandis que les parlementaires appelaient les royalistes « Cavaliers ». Les royalistes ont adopté ce terme comme symbole de leur élevage et de leur loyauté.

Charles I

Le roi Charles Ier a contrarié le Parlement à bien des égards. Beaucoup de Puritains craignaient qu’il n’enlève les droits de son peuple et renvoie l’Angleterre protestante à l’Église catholique romaine. Il avait même épousé un catholique romain français. Il a imposé de nombreuses taxes controversées, a tenté de rendre une décision sans l’apport du Parlement et a souvent persécuté ses ennemis politiques. En 1639, il tente d’imposer un nouveau livre de prières à l’Écosse. Les Écossais se sont rebellés dans une paire de guerres appelées les Guerres des évêques. Lorsque Charles Ier a demandé une aide financière pour lever une armée, le Parlement a exigé des changements fondamentaux dans sa façon de gouverner. Il a réagi en dissolvant le Parlement. Entre 1640 et 1641, le nouveau Parlement a démantelé bon nombre des politiques du roi et arrêté ou chassé bon nombre des ministres de son gouvernement. Dès l’été 1642, les royalistes et les parlementaires s’arment pour la guerre.

Origine de « Cavalier ».

Les parlementaires ont dérivé « cavalier » de l’espagnol « caballero », qui signifie « cavalier ». Comme insulte, il s’agissait d’une référence à l’étranger, au catholicisme et aux comportements immoraux. Il se référait à l’origine aux hommes indignes de confiance qui ont combattu pour Charles I pendant les guerres épiscopales. Les parlementaires ont stéréotypé les cavaliers comme des hommes cupides obsédés par les plaisirs du monde et les gains personnels. Parmi leurs exemples de cavaliers, mentionnons le brutal mercenaire Prince Rupert et l’ambitieux commandant militaire royaliste George Goring.

Les Cavaliers

Les Cavaliers étaient surtout des nobles et de riches propriétaires fonciers. Ils ont revendiqué le surnom comme une description de leur statut de haute naissance, de leur gentillesse et de leur vaillance. Ils estimaient que les gens devaient rester loyaux envers le roi, qu’ils soutiennent ses paroles ou ses actes. Ils croyaient aussi qu’en tant que chef de l’Église d’Angleterre, le roi était l’adjoint de Dieu et que se rebeller contre lui était vraiment la même chose que se rebeller contre Dieu. Contrairement au stéréotype, la majorité des chefs cavaliers étaient des hommes mariés et respectables, et non des brutes avides. Certains, comme Sir Bevil Grenville, considéraient la mort pour la cause du roi comme une forme de martyre.

La guerre

Les Cavaliers et les Roundheads se sont affrontés dans de nombreuses batailles. Le 23 octobre 1642, la bataille d’Edgehill se termina par un tirage au sort, et Charles Ier se retira à Oxford, qui devint sa capitale en temps de guerre. Tout au long de 1643, les Cavaliers ont fait plusieurs tentatives infructueuses pour reprendre Londres. On se souvient surtout de ces batailles pour l’ascension du leader parlementaire Oliver Cromwell. En 1643, les parlementaires ont formé une alliance avec l’Écosse. Aidés par les Écossais, les Roundheads ont vaincu les Cavaliers à Marston Moor en juillet 1644. Sous Cromwell, les Roundheads remportent une victoire décisive à Naseby en juin 1645. En juin 1646, Oxford se rendit, mais Charles Ier s’échappa et chercha la protection des Écossais. En 1647, les Écossais remettent Charles Ier au Parlement. Après une deuxième guerre brève, Charles Ier fut décapité le 30 janvier 1649.

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