Les théories infirmières offrent une façon organisée et systémique d’exprimer les énoncés liés aux questions en soins infirmiers, donnant aux infirmières l’occasion de décrire, de prédire, d’expliquer et de contrôler les phénomènes liés à leur pratique. La théorie générale des soins infirmiers de Dorothea Orem s’articule autour d’un modèle centré sur la personne dans lequel l’infirmière identifie les besoins d’autosoins de son patient et travaille ensuite en collaboration aussi étroite que possible avec le patient pour répondre à ces besoins.

Caractéristiques

La théorie générale d’Orem comprend trois théories mieux définies : la théorie des soins personnels, qui définit les activités que les patients doivent accomplir pour atteindre une santé optimale ; la théorie du déficit en soins personnels, qui précise quand les soins infirmiers sont nécessaires pour un patient qui est incapable de répondre à ses besoins en soins personnels ; et la théorie des systèmes infirmiers, qui décrit comment les besoins en soins personnels seront satisfaits par le patient, l’infirmière ou les deux en travaillant ensemble.

Concentration

Selon les déficits d’autosoins identifiés et les capacités de son patient, une infirmière peut aider en agissant et en agissant pour son patient, en guidant son patient ou d’autres personnes impliquées dans ses soins, en soutenant son patient et/ou ses proches, en s’assurant que l’environnement encourage le patient à développer des capacités d’autosoins, et/ou en enseignant au patient et aux autres dans son environnement à répondre à ses besoins d’autosoins.

Avantages

La théorie d’Orem est une approche globale de la pratique infirmière qui a du bon sens en pratique clinique, ainsi que dans les milieux de l’éducation, de l’administration et de la recherche. Il cadre bien avec les philosophies actuelles de soins axés sur le patient et la famille dans les hôpitaux, les soins de longue durée, la santé à domicile, la communauté, la santé comportementale et les établissements de soins ambulatoires. En mettant l’accent sur la détermination du bon plan de soins pour chaque patient, la théorie est facilement incorporée dans le processus infirmier d’évaluation, de diagnostic infirmier, de planification, de mise en œuvre et d’évaluation.

Influence

En tant que théoricien précoce, Orem a eu un impact significatif sur le développement des soins infirmiers professionnels en jetant les bases théoriques de soins infirmiers coopératifs qui intègrent les capacités et les incapacités des patients individuels. Les infirmières d’aujourd’hui utilisent les diagnostics infirmiers pour décrire les problèmes des patients, et les déficits d’Orem en matière d’autosoins sont bien représentés. Par exemple, le déficit d’autosoins du bain/hygiène est utilisé pour un patient qui n’est pas en mesure de se laver lui-même. Et un patient qui est incapable de se rendre en toute sécurité à la salle de bains à l’heure peut avoir un diagnostic infirmier de déficit d’autosoins de la toilette.

Écart entre la théorie et la pratique

Bien qu’il y ait toujours un écart entre de nombreuses théories infirmières et la pratique infirmière au chevet du patient, la théorie de l’autosoins déficitaires d’Orem a été largement adoptée dans divers milieux cliniques. Elle présente un attrait particulier dans des milieux comme les soins infirmiers de réadaptation, où l’accent est mis sur les déficits d’autosoins chez les patients atteints d’une incapacité physique ou d’une maladie chronique, et les soins infirmiers à domicile, qui visent à rendre les patients aussi sûrs et indépendants que possible dans leur propre domicile.

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