La « Joconde » de Léonard de Vinci est l’une des œuvres les plus célèbres de l’art occidental. Le sourire séduisant de Mona et son incroyable réalisme intriguent les amateurs d’art et les critiques depuis des siècles, et pratiquement tous les portraitistes depuis l’époque de da Vinci ont étudié la peinture pour mieux comprendre son approche de la peinture. Léonard de Vinci a utilisé différentes techniques de peinture à l’huile pour compléter cette œuvre d’art magistrale, dont certaines sont créditées d’un degré de perfectionnement qu’aucun artiste n’avait jamais atteint auparavant.

Verdaccio Sous-peinture

Verdaccio est un style de sous-peinture où les valeurs tonales sont établies dans une teinte monochrome, vert-gris avant de repeindre des couleurs supplémentaires. Verdaccio est particulièrement efficace pour créer des tons chair réalistes dans la peinture à l’huile, car il capture l’apparence des veines sous la peau et des ombres fraîches lorsqu’elles sont ensuite recouvertes de rouges transparents et de couleurs terre. Léonard de Vinci est connu pour avoir utilisé le verdaccio dans son travail, comme on peut le voir dans des peintures partiellement achevées comme « L’Adoration des Mages ».

Sfumato

Sfumato, un terme italien, se traduit par « disparu ou évaporé ». A la différence de l’école florentine des peintres qui ont fortement esquissé leurs sujets, da Vinci a perfectionné la technique du flou et de l’adoucissement des bords pour être pratiquement imperceptible. Cette approche rehausse le réalisme de l’image, car le visage de Mona se courbe doucement et se fond dans ses cheveux doux, et ses épaules s’arrondissent doucement pour disparaître dans l’arrière-plan. Pour obtenir cet effet, da Vinci a choisi une palette uniforme de couleurs mi-teintes et a évité les peintures les plus lumineuses pour les éléments lumineux. Avec des mélanges lourds, le tableau apparaît au spectateur comme s’il était derrière un nuage de fumée.

Vitrage

L’émaillage était une autre technique, outre le choix de la palette tonale, grâce à laquelle Léonard de Vinci réalisa ses effets de sfumato et son réalisme. Le vitrage est l’application de plusieurs couches minces et transparentes de peinture sur une surface déjà peinte. Le vitrage permet à un artiste d’obtenir des variations extrêmement subtiles de couleurs et de nuances, sans bords durs ni coups de pinceau pour détourner l’apparence du réalisme. Les scientifiques qui étudient la « Joconde » ont trouvé jusqu’à 30 couches de glaçure sur des zones de sa peau, dont certaines n’ont que quelques micromètres d’épaisseur. L’utilisation de plusieurs émaux permet également d’ajouter de la profondeur à l’arrière-plan et aux zones ombragées de la peinture.

Chiaroscuro

Leonardo da Vinci est crédité d’avoir introduit l’idée de clair-obscur dans le monde de l’art. Le chiaroscuro est décrit comme l’utilisation de la lumière et de l’obscurité pour définir des formes tridimensionnelles, où le ton et la valeur dominent sur la couleur et la teinte. Il croyait qu’il fallait habiller ses personnages avec des vêtements de couleur claire afin de les aider à se démarquer du fond sombre, en créant une variété de formes lumineuses et ombragées. Leonardo a réalisé une unité de ton en gardant chaque objet coloré dans une gamme limitée de valeurs, contrairement à d’autres artistes qui varieraient la teinte et le contraste. Plus tard, des artistes tels que Caravaggio poussèrent le chiaroscuro à l’extrême pour un effet dramatique, mais da Vinci utilisa cette technique avec soin pour renforcer son réalisme subtil.

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